terres rares

Comment concilier exploitation des terres rares et respect de l’environnement ?

L’utilisation des terres rares s’est considérablement développée ces dernières années. Elles sont désormais indispensables au développement de nos appareils électriques et électroniques. Batteries rechargeables pour véhicules électriques, écrans d’ordinateur, batteries en lithium pour téléphone portable, piles… Sans ces métaux, nos objets du quotidien n’existeraient pas. Cependant, leur exploitation se fait encore trop souvent au prix d’une pollution environnementale désastreuse.

Qu’est ce que les terres rares ? 

Sous la dénomination « terres rares », on retrouve 17 éléments chimiques métalliques : le scandium, l’yttrium, et les quinze lanthanides. Ces matières minérales aux propriétés exceptionnelles sont utilisées dans la fabrication de produits de haute technologie. Elles sont présentes dans la conception des téléphones, des téléviseurs, des batteries des voitures électriques, des écrans LED ou encore dans un autre domaine tel que les éoliennes. 

Contrairement à ce que leur appellation semble indiquer, elles ne sont pas rares. Il existe de nombreux gisements dans le monde, mais leurs stocks sont finis et leur extraction est difficile, coûteuse et extrêmement polluante. De plus, ces métaux se trouvent à plus de 90 % en Chine, ce qui crée de ce fait une dépendance des pays extérieurs et conditionne leur accès à des facteurs géopolitiques. Ce quasi-monopole pousse de nombreux pays à diversifier leur approvisionnement ou à exploiter de nouveaux gisements.

terres rares

Les propriétés des terres rares sont nombreuses. Elles disposent en effet de remarquables propriétés telles qu’une grande stabilité thermique, une conductivité électrique élevée et un magnétisme fort, qui ont permis des gains de performance importants pour les technologies tout en diminuant la quantité de matériaux consommés. Par exemple, intégrés dans nos écrans d’ordinateurs, les terres rares sont employées pour polir l’écran et le rendre parfaitement lisse. Elles permettent également l’affichage des couleurs. Le rouge est renvoyé par l’assemblage europium-yttrium, le bleu par l’europium seul et le vert par le terbium. Plusieurs sont également recherchés pour leurs propriétés magnétiques dans la fabrication d’aimants, ainsi que pour leurs propriétés semi-conductrices dans les technologies du numérique. Les aimants fabriqués à l’aide de terres rares comme le néodyme, le praséodyme et le dysprosium sont les plus puissants aimants permanents connus. Grâce à leur haute performance, ils ont permis la miniaturisation de nombreux appareils électroniques. Par rapport à des aimants classiques constitués de ferrite, les terres rares permettent de produire des aimants jusqu’à dix fois plus petits pour une puissance équivalente. Ces aimants servent ensuite, entre autres, dans les moteurs des têtes de lecture/écriture des disques durs. 

Impact sur l’environnement

L’extraction et le raffinage des terres rares nécessitent beaucoup d’énergie, d’eau et de produits chimiques qui sont ensuite rejetés dans l’environnement : des métaux lourds, de l’acide sulfurique, et même de l’uranium. De plus, l’exploitation minière est également une cause majeure de déforestation, de destruction des écosystèmes et de tensions géopolitiques. Elle a des impacts directs sur l’environnement à cause de l’excavation de grandes quantités de terre et des conséquences humaines et sanitaires directes. A titre d’exemple, en Chine, premier pays producteur de terres rares, 3 millions d’hectares de terres ont été ravagés par l’activité minière. Des ressources colossales en énergie et en eau sont également nécessaires : un kilogramme de gallium nécessite d’extraire environ 50 tonnes de roche, qu’il faut ensuite purifier à l’aide de 10 000 m3 d’eau. Autour de Baotou, principal site de production chinois, des rejets d’eau acide, de métaux lourds et d’éléments radioactifs dans la nature ont été constatés. 

Alors que l’exploitation des terres rares pollue considérablement et que les réserves s’amenuisent, tous les marchés sont encore en forte croissance. Il restera toujours des gisements, mais les coûts d’extraction seront de plus en plus prohibitifs car ces gisements seront toujours plus profonds. L’enjeu, aujourd’hui, est donc pour les pays de sécuriser leur approvisionnement à des prix raisonnables et limiter l’impact de la raréfaction des terres rares au niveau mondial. Trois moyens existent : réduire leur utilisation, diversifier les sources en exploitant des mines en dehors de la Chine et recycler ces minerais. C’est la troisième option que cherche à développer les pays, qui ne possèdent aucune mine de terres rares. 

Le recyclage des terres rares, un enjeu stratégique 

Recycler les terres rares contenues dans les déchets électroniques plutôt que produire constitue l’un des enjeux actuels ! La solution serait donc de recycler les déchets électroniques pour en extraire les terres rares et les réinjecter dans l’économie. 

Le recyclage informatique est un processus complexe qui comporte plusieurs phases bien distinctes depuis le tri, en passant par le démantèlement jusqu’au traitement. Cela revient à séparer les matériaux, molécules ou éléments chimiques, afin qu’ils puissent être vendus comme matière première pour la fabrication de nouveaux produits. Il faut d’abord démonter les appareils et composants, les trier, les broyer, et enfin séparer les matériaux, le plus souvent par incinération puis par des procédés en solution. Cependant, recycler les terres rares d’un appareil informatique n’est pas chose aisée. En effet, les composants électroniques étant de plus en plus petits, il est de plus en plus difficile de séparer leurs constituants. Dans cette perspective, récupérer les terres rares est un véritable défi pour les industries.

La transition numérique ne cesse de se propager dans un monde où chacun souhaite être hyper-connecté. Mais quels seront nos besoins futurs en terres rares ? Pour éviter la surconsommation de ces métaux, une des solutions pourrait être d’augmenter le recyclage des terres rares.

Ordinateurs obsolètes, imprimantes en fin de vie, votre parc informatique doit être renouvelé et vous ne savez pas quoi faire de tous ces appareils ? FinGO s’engage à respecter scrupuleusement les étapes du recyclage informatique en se souciant de récupérer les terres rares afin de répondre à l’attente de ses clients.

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